En s’élançant pour le Marathon de Paris dimanche, Jan-Willem Stam n’aurait pu imaginer qu’il couperait la ligne d’arrivée en 2h35’27. Tout juste revenu de la 42e édition de la grande messe parisienne, le Nantais raconte comment il a construit sa course.

Avec 42 095 finishers, le Marathon de Paris, qui se disputait dimanche matin, a une nouvelle fois enregistré une affluence très importante. Ce chiffre donne le tournis, et permet de réaliser d’autant mieux l’exploit réalisé par Jan-Willem Stam. Le Nantais a fait très fort, puisqu’il a terminé son effort dans le chrono officieux de 2h35’27, retranchant donc plus de dix minutes à son record personnel établi en 2h45’31 à Nantes il y a deux ans. Ce qui le place à une excellente 81e position.

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Un départ sur des bases de 2h34

Ce dimanche, ce sont donc des heures d’entraînement, d’enthousiasme et de doutes qui se sont enfin concrétisées pour Jan-Willem Stam. Tout au long de ces 42 km et quelques mètres d’effort, la préparation a porté ses fruits. Le sociétaire du NMA réalise un temps plus rapide que ses prévisions, affichées à 2h40, mais avec l’espoir de faire mieux : « au vu des derniers résultats et de la pépa, je visais en réalité les 2h38 ».

« Après un départ rapide tout en descente, le temps que ca se regroupe en paquets, je me suis retrouvé dans un petit groupe de 4,5 coureurs en compagnie de deux gars que je connaissais. Pas d’affolement car je m’étais préparé pour partir sur ces allures. Je savais que ça allait partir vite. Passage en 36’49 au 10km, 1h17’01 au semi, on était sur les bases de 2h34, beaucoup plus rapide que prévu. Mes les sensations étaient là et je restais caché dès que je pouvais. La météo était de la partie aussi, soleil et pas de vent ».

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Hydratation et pensée positive 

Jan-Willem Stam poursuit le déroulement de sa course : « A tous les ravitaillements je m’hydratais beaucoup, je m’alimentais en gel tous les 10km, je m’arrosais avec les bouteilles qu’on nous tendait aux ravitaillements, c’était le top de ce côté là. A ce moment-là j’entame les quais de la Seine avec appréhension, tellement on m’en avait dit dessus, cassants, enchaînant montées et descentes dans les tunnels, je pensais devoir baisser de rythme. Ce fut tout le contraire, me sentant de mieux en mieux, cette partie, du 22eme km au 32eme km, est passée aisément, menant même le groupe ».

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Une fin de course délicate 

« Au 25e km, mes deux connaissances baissaient de rythme, moi au contraire, j’ai fait l’effort de revenir sur un athlète avec son lièvre juste devant. J’ai compris très vite que leur objectif était sous les 2h35. Un seul mot d’ordre : les accrocher. On passe en 1h49’24 au 30e km, soit sur des bases de 2h33’50. La côte du 33ème passe sans encombre, mais au 35ème, à l’entrée du bois de Boulogne le groupe me lâche, incapable de les suivre, les jambes commencent à souffrir. S’en suit les 6 derniers kilomètres, difficiles, en m’accrochant, en serrant les dents. Les sensations font que le rythme redescend en 3’50-3’55, au lieu des 3’40 des 30 premiers kilomètres. Mais le mur ne sera pas sur ma route cette-ci, j’arrive à tenir tant bien que mal cette allure », raconte Jan-Willem Stam qui poursuit sa progression sur une distance qui demande investissement et patience.

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« Le week-end fut particulièrement magique »

« Je passe la ligne 81ème sur 42000 finishers, en 2h35’30 à la montre, on m’annonce 2h33. Impossible vu les temps de passage. L’application live du marathon a eu un bug pour tous les coureurs du sas préférentiel, 2’30 manque en tout. J’attend l’officialisation des résultats et tombe. Verdict : 2h35’27 exactement. La joie est énorme, je ne m’attendais pas à ce chrono là, pour moi le 2h38 aurait été top. Les 2h35 faisaient partie du rêve… C’est une énorme satisfaction et une belle récompenses pour le nombre d’heures d’entrainement effectués, et l’énergie consacré à cet objectif ».

Pour leur premier marathon, Elodie Papin et Aurélie Petay ont atteint leur objectif de 3h30, en réalisant 3h29’55, tandis que Ludovic Brinbal a rejoint avenue Foch après 4h22 d’effort.