Cinq et quatre ans après ses victoires au FOJE à Utrecht (Pays-Bas) et aux JOJ à Nanjing (Chine), Laura Valette a remporté sa troisième médaille d’or internationale lors des Jeux Méditerranéens, à Jesolo (Italie). Créditée de 13″11 sur 100 m haies, la Nantaise, déterminée comme jamais, s’affirme et confirme d’année en année. Dès son retour dans la cité des Ducs, elle a répondu à nos questions.

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Quel était votre forme avant la compétition ?

J’étais très contente d’être sélectionnée à nouveau même si je n’étais pas étonnée, puisque, en effet, certaines de mes concurrentes françaises ne participaient pas à la compétition. J’étais confiante, car je possédais le meilleur chrono sur la discipline. Néanmoins sur place, nous avons appris que nous allions disputer une finale directe, ce qui n’était pas prévu initialement sur le programme. J’étais donc un peu stressée car je n’avais pas le droit à l’erreur.

Comment avez-vous abordé votre course ? 

Sur la compétition, les couloirs étaient tirés au hasard. Je me suis donc retrouvée au couloir numéro 8 et ma concurrente principale qui détenait le deuxième meilleur chrono en 13’’42, se trouvait dans le couloir numéro 1. Je n’avais donc aucun moyen de la voir et d’être à la bagarre avec elle. J’ai dû me concentrer uniquement sur ma course.

Aviez-vous un objectif chronométrique ?

Mon entraîneur, Richard Cursaz, et moi-même n’avions pas fixé d’objectif chronométrique, puisque cela signifie pour nous de se mettre des barrières. Lors de cette compétition notre objectif principal était de remporter la médaille et bien évidemment de se faire plaisir dans la course tout en portant le maillot de l’équipe de France.

Avec un peu de recul, quel regard portez-vous sur votre saison estivale, avec notamment ce titre en Elite sur 60 m haies ?

Toute ma saison hivernale était basée principalement sur une préparation pour l’été. Grâce à mon titre sur 60 m haies aux championnats en France Élite cet hiver, je suis devenue plus confiante et je sais aussi que je suis capable de me surpasser. Je réalise de bons chronos à chaque compétition, ce qui montre ma régularité.

Après 12 sélections jeunes/seniors, quel est votre plus beau souvenir avec l’équipe de France ?

Mon plus beau souvenir après toutes mes sélections, est forcément ma victoire au Jeux Olympiques de la jeunesse qui est une compétition à part entière où j’en ai pris plein la vue. Pour moi, c’était un petit pas vers le monde des grands. Malgré le stress qui était très présent, il y avait une très bonne ambiance. Je pense que le jour où je ressentirais ce même stress, sera le jour où je referais les Jeux Olympiques, mais chez les plus grands cette fois-ci.

Vous avez remporté votre troisième titre international ce week-end. La Marseillaise vous a-t-elle manqué ?

Bien évidement la Marseillaise m’avait manqué. Lorsque je l’ai entendue, j’étais très fière de porter le maillot de l’équipe de France. La réécouter à nouveau pour soi-même est la récompense de nombreuses années d’acharnement à l’entraînement, avec l’aide de mon coach, Richard Cursaz et de mon groupe, qui m’encourage à chaque compétition.

FOJE : Festival olympique de la jeunesse européenne

JOJ : Jeux Olympiques de la Jeunesse

Propos recueillis par Maïna Pinçon pour www.nmathle.fr